Dans la situation sociale et économique actuelle, qui correspond également à un moment particulier du courant architectural, il ne semble plus suffisant de proposer un espace qui ne se reflète que dans son articulation physique. Nous ressentons le besoin d'élargir l'expérimentation horizontalement vers le niveau social et culturel pour l'ouvrir à l'incorporation d'autres personnalités et d'une citoyenneté liée, participative et coresponsable avec le projet. Une communauté informelle capable d'arriver vivante et de lui donner un sens qui transcende les limites de l'espace et du temps dans lesquels s'inscrit l'initiative.

Nous sommes convaincus de l'importance de la synchronisation entre les espaces physiques et les programmes qu'ils entendent accueillir et c'est pourquoi la nécessité de répartir en parallèle les ressources disponibles entre ces deux réalités qui ne peuvent vivre qu'en symbiose est identifiée.

Ainsi, un espace culturel (apolitique, non religieux et non commercial) est proposé, dans lequel les activités programmées alternent avec des activités organisées selon un processus participatif et avec des opportunités de visibilité que les citoyens seront invités à utiliser librement.

Ces espaces accueillent des activités, des dynamiques et des propositions très différentes les unes des autres, parfois dissonantes, mais la vocation de l'initiative est justement de faire de chaque activité une opportunité de contact, de coopération et de contamination. Par conséquent, être des espaces dans lesquels peuvent coexister des réalités qui pourraient difficilement coïncider et interagir en dehors d’elles, et les mettre en contact est l’un des objectifs qui constitueront le plus grand succès de la proposition.